top of page
Pas encore de mots-clés.

SEARCH BY TAGS: 

FOLLOW ME:

  • Instagram Clean Grey

Voyages, travaux, pensées à rallonge.

Voilà un moment que je n’ai plus rien posté sur ces pages, c’est que j’ai été « busy! ».

Ces derniers mois j’aurais traversé l’Australie, nagé avec des baleines, frémi devant les requins (en fait, inversement, nagé avec les petits requins, frémis devant les géantes baleines!), j’aurais vu mon premier python (environ 4 mètres ce monstre…) et s’en saura suivi des dizaines d’autres serpents dont ces « petits », mais très dangereux «brown snakes », les plus dangereux au monde, WARNING leur morsure vous tue en 20 minutes. Ce sont ces serpents que j’ai eu l’occasion de croiser le plus souvent; autant vous dire que marcher dans les herbes de plus de 5cm de hauteur n’est plus quelque chose que je fais innocemment comme on peut le faire en Europe. Je ne le fais plus du tout à vrai dire. Là ou il y a de l’herbe il y a danger !

Ma vie en Australie ces derniers mois m’aura également amené dans le centre rouge, ou tout est démesuré, la beauté des paysages, les distances entre deux points de vies, le nombre de kangourous, émus, chameaux, et autres dingos morts aux abords de la route… et je ne mentionne pas les innombrables mouches qui vous fait envier ce chinois avec une moustiquaire sur sa tête.

Et depuis début septembre j’ai à nouveau passé du temps (beaucoup de temps) dans des fermes perdues dans l’outback, à admirer les levers et couchers de soleil, et aussi à penser. Car oui, lorsque vous travaillez 12 à 22 heures par jour, 7 jours sur 7, assis sur un tracteur téléguidé par GPS, vous avez bien du temps à consacrer à ce magnifique sport cérébral qu’est la pensée.

(In fine, je pense que je pense trop.)

Lire est mon second sport national lorsque je suis sur le tracteur, et ayant tout de même quelques opérations à effectuer de temps à autre sur ma machine, j’ai préféré cette-fois les petites lectures d’articles ou d’essais à du Tolstoï

Penser, (du latin « pensare » : peser, soupeser) m’a permis de prendre du recul sur ma vie quotidienne, et sur les choix et non-choix que j’ai pu faire sur ma vie un peu moins quotidienne.

Mes dernières lectures m’ont également amené à un certain positivisme pragmatique, je pense que j’ai déjà été quelqu’un qui regardait le monde de manière positive, malgré toutes les monstruosités dont l’homme nous fait la piteuse démonstration jours après jours, mois après mois, années après années, mais j’ai pris conscience du fait qu’il ne sert à rien de voir le monde de manière positive, si je ne me pense pas capable personnellement du moindre effet positif sur mon propre monde (et ces jobs en ferme, et notamment Nathan, mon employeur m’ont également beaucoup aidé en cela).

Ces derniers mois, j’ai appris à prendre conscience de mes propres capacités à aller vers les objectifs que je me fixe, et j’ai également réalisé que je minorais les objectifs que je me donnais car je ne me pensais pas capable de les atteindre.

Nathan, dès le début m’a fait confiance et m’a donné confiance dans n’importe quelle tâche. Et j’ai pris conscience qu’effectivement les barrières que je m’imposais étaient tout à fait ridicules, à la vue de la simplicité à laquelle je finissais par réalisé ces choses dont je ne me pensais pas capable auparavant, mais que Nathan, parce qu’il me savait capable ne me laissait d’autre choix que de les réaliser, sans échappatoires possible.

J’ai pris confiance en moi-même, et j’ai appris à ne pas voir de l’arrogance en le fait d’avoir confiance en soi. Le voile d’autocensure que j’appliquais à mes faits et gestes mais aussi à mes pensées se dissipe peu à peu et je prends conscience du champs des possibles qui s’offre à moi.

Aussi, j’avais tendance à penser et peser ma vie de manière linéaire, selon des schémas sociaux passéistes. J’ai pris conscience que ma vie est et sera ce que j’en fais, et non ce que je dois en faire, autrement elle ne sera qu’un amoncellement de tentatives à moitié ratées d’une vie que la société aura voulu que je vive et que je me serais efforcé d’atteindre tout en me sachant viscéralement incompatible avec ceux-ci.

Je pense avoir passé un cap dans ma propre approche des choses, à commencer par l’appréhension que j’ai de moi-même. J’ai appris à être plus indulgent envers ma personne, et à faire corps avec mon histoire.

En quelques sortes j’ai fini par accepter le tout que forme les multiples facettes de mon moi et je me suis permis de croire aux projets que j’ai pu par le passé considérer comme farfelus et inaccessibles. Il y a des milliers de manières d’atteindre un même but, alors pourquoi se focaliser sur un seul chemin ?

Je me suis libéré de certaines peurs et angoisses. La pleine liberté arrive lorsqu’on n’a plus peur disait Nina Simone. Eh bien, je crois qu’en effet, je me sens plus libre.

J’ai également beaucoup pensé à ma famille en France, à mes formidables parents surtout. Oscar Wilde nous disait que « les enfants commencent par aimer leurs parents. En grandissant, ils les jugent, quelquefois ils leur pardonnent. » Longtemps j’ai pensé qu’il tenait une certaine vérité dans son affirmation, mais au final, en faisant cela je reniais l’empathie à laquelle je m’oblige tant lorsque j’essai de comprendre les actions et les choix d’inconnus. Mais pourquoi ne devrais-je pas avoir la même empathie pour mes parents ? Peut-être parce que je pense les connaître et connaître leur vie, mais cela n’est en réalité pas suffisant à une empathie pleine et véritable.

Et maintenant j’ai compris. Non pas que j’ai jamais cessé de les aimer, mais parfois en effet, je les ai peu compris, et c’est en cela je pense que la citation de Wilde peut résonner en chaque enfants.

Maintenant j’ai compris et je les aime encore bien plus qu’avant.

Portez-vous bien !


bottom of page